
L’hebdomadaire apicole American Bee Journal du 5 septembre 1895 met en valeur sur sa page de couverture « Cinq apicultrices représentatives » : Lucinda W. Harrison, Emma M.Wilson, Sallie E.Sherman, Sarah J.Axtell et Anna E. (J.N.) Heater. Les cinq sont collaboratrices du journal, et par ailleurs apicultrices. Nous présentons quelques éléments biographiques et professionnels sur ces cinq femmes, à partir de sources de seconde main (presse apicole américaine de l’époque, numérisée; blogs d’apicultrices américaines), des chroniques de Nina Bagley dans Bee Culture (elle y a traité des cinq apicultrices de 1895, plus quelques autres), et de l’ouvrage de Tammy Horn « Beeconomy: What Women and Bees Can Teach Us about Local Trade and the Global Market » (2011). On repèrera facilement quelques traits communs à ces apicultrices: des origines paysannes; un apprentissage de l’apiculture souvent autodidacte; la volonté et la nécessité de faire de l’activité apicole une source de revenus (surtout dans les temps difficiles de l’après-guerre de Sécession, qui a laissé des régions ravagées, des ménages ruinés, et de nombreuses veuves); la tenue de chroniques traitant souvent d’apiculture pratique dans les magazines apicoles, et à destination d’un lectorat apicole féminin (est-ce le résultat d’une relégation éditoriale systémique dans « le coin des femmes »? – en tous cas, les femmes s’expriment et écrivent beaucoup à cette époque); des prises de position morales et/ou politiques (tempérance, suffragisme, etc.) parfois.
Lucinda W.Harrison (1831-1904)
Lucinda Welch Harrison (née Richardson) est née en 1831 en Ohio, et décédée en 1904 en Illinois. Résidant à Peoria (Illinois), elle devint l’une des apicultrices américaines les plus connues de la fin du XIXᵉ siècle, avec Ellen S.Tupper (1822-1888). Gestionnaire d’un rucher de 100 colonies, conférencière et chroniqueuse dans la presse agricole et apicole, elle est régulièrement intervenue oralement et par écrit pour encourager la participation des femmes à l’apiculture.


Ses principales activités apicoles
Elle attribue sa découverte de l’apiculture en 1871 à un essai poétique sur l’apiculture, signé par Mme Ellen S. Tupper. Elle a alors débuté en achetant deux colonies d’abeilles italiennes « à l’insu de [son] mari ». Elle a ensuite exploité un rucher d’une centaine de colonies à Peoria, à la fois pour la production et l’expérimentation — elle y est représentée en « tenue de travail d’apicultrice » vers 1882. Elle a livré régulièrement chroniques et articles d’apiculture au Prairie Farmer et dans l’American Bee Journal, y partageant en particulier ses expériences pratiques (par exemple sur la gestion des essaims, l’hivernage, l’agressivité défensive des abeilles, les plantes mellifères, l’horticulture, etc.) ; et répondant à des remarques ou questions des lecteurs/lectrices. Elle est intervenue oralement et par écrit dans des réunions nationales d’apiculteurs (North American Bee-Keepers’ Society), en particulier sur « l’apiculture pour/par les femmes », plaidant pour une plus grande participation de celles-ci. Certains de ses articles se sont retrouvés dans la presse apicole britannique et australienne, et quelquefois traduits en allemand, français et italien. L’ouvrage maintes fois réédité à partir de 1878, « ABC of Bee Culture », de l’entrepreneur Amos Ives Root a dit d’elle : « Parmi les femmes, aucune apicultrice n’est plus connue que Mme Lucinda Harrison. »
« Beekeeping for women » : une activité bien adaptée aux femmes
L’intervention de Lucinda Harrison intitulée « Bee-Keeping for Women » semble avoir été prononcée en 1882 devant une session de la Bee-Keepers’ Convention tenue à Atlanta ; la mention imprimée la plus claire se trouve cependant dans une chronique datée de 1896 de l’hebdomadaire suffragiste Woman’s Column , publié à Boston. Il est vraisemblable que le même texte ou des variantes ont circulé dans les années 1880-1890 sous forme d’articles dans Gleanings in Bee Culture, Prairie Farmer ou American Bee Journal. D’autres textes féminins à thématique comparable circulent à cette époque, comme le montrent les sources bibliographiques de ce post.
“Mrs. L. Harrison, Peoria, Ill., in an address before the Bee-Keepers’ Convention, held in Atlanta, upon ‘Bee-Keeping for Women,’ after referring to the various occupations open to women, said: ‘The want is for something that homekeepers can do to coin money. Bee-keeping meets this want, in giving a woman the means of making money in the retirement of her home, and, at the same time, permitting her to attend to her household. It requires no great outlay of strength at any one time, but to be a success there must be a faithful performance of many little items. Any woman who can make a perfect loaf of bread can, having a good location, make bee-culture a success…Women of education and means would do much good by engaging in bee-culture and interesting less favored women in its pursuit. It is a panacea for those in feeble health, taking them into the glorious sunshine amid flowers and the happy hum of industry. When they uncover a colony of bees and breathe in the aroma arising from thousands of flowers they will take on a new life, forget to worry and fret, and, instead, will sing ‘Praise God, from Whom All Blessings Flow.’”
Quelques publications de et sur Lucinda Harrison
HARRISON Lucinda (1831-1904) [1882?], « Bee-keeping for women », exposé lu aux travaux de la North American Bee-Keepers’ Society, à la session de 1882. In NEWMAN Thomas G. North American bee-keepers’ society [1885], A brief history of the North American bee-keepers’ society, with a digest of its fifteen annual conventions, and a full report of the proceedings of the sixteenth annual convention, held at Detroit, Michigan, December 1885. Chicago, Ill., Office of the American Bee Journal, 1886. URL: https://www.survivorlibrary.com/a_brief_history_of_the_north_american_bee-keepers_society_1886
HARRISON Lucinda[1889], « Alfalfa as Bee-Pasturage », Prairie Farmer, 12 January 1889
HARRISON Lucinda.[1889], « Bees in a Shallow Yard », Prairie Farmer, 4 May 1889
HARRISON Lucinda[1891], « Bitting Bess » , Prairie Farmer, 31 October 1891
HARRISON Lucinda [1892], « When and How Italianize Bees», American Bee Journal, 28 April 1892, Volume 29, Number 18. URL: http://reader.library.cornell.edu/docviewer/digital?id=hivebees
HARRISON Lucinda [1896], « Bee-keeping for women », in (weekly) Woman’s Column , Boston, 4 January, 1896, vol. IX, no 1. 1896. URL : https://archive.org/stream/WomansColumn1896/TheWomensColumn1896
HARRISON Lucinda[1880s–1904], multiples chroniques et réponses aux lecteurs, Prairie Farmer, c.1880s–1904
BAGLEY Nina [2022], «Lucinda Harrison of Peoria, IL », Bee Culture, Bees and Women, 1 October 2022, URL: https://beeculture.com/bees-and-women-15/?
Margaret Emma Wilson (1852-1933)
Margaret Emma (Emma M.) Wilson (1852-1933) est née à Marengo (Illinois) dans une famille d’agriculteurs d’origine écossaise. Des problèmes de santé l’ont empêchée de devenir institutrice. Belle-sœur de l’apiculteur et inséminateur de reines Dr. Charles « C.C. » Miller (1831-1920, médecin, puis apiculteur, prolifique éditorialiste à l’American Bee Journal et aux Gleanings in Bee Culture), elle a été pendant plus de trois décennies son « assistante et collaboratrice», au rucher et à la miellerie (« désoperculant parfois 1000 à 1500 cadres en une journée »). Mais elle a aussi été une chroniqueuse régulière dans la presse apicole américaine.


Emma M.Wilson travaillant sur des sections, et son beau-frère Charles C.C.Miller
Ses principales activités apicoles
Elle a travaillé à la gestion pratique d’un rucher de plus de 400 colonies en Illinois, destiné principalement à la production de miel et de sections de miel. Elle a tenu régulièrement dans l’American Bee Journal une rubrique destinée aux femmes apicultrices, d’abord nommée Bee-Keeping for Women, puis renommée Our Bee-Keeping Sisters. Elle s’est surtout attachée à des conseils pratiques : habits de protection (elle a dessiné le patron d’un « bee apron »), expédition du miel, préparation de l’hivernage, expériences locales, etc. Ses chroniques ont été citées ou reprises dans d’autres revues apicoles comme les Gleanings in Bee Culture.
Quelques publications de et sur Emma M.Wilson
WILSON Emma M. [c. 1902], « Bee-Keeping for Women », American Bee Journal, Marengo (Ill.), 1902 et suivantes.
WILSON Emma M. [c.1890], « Our Bee-Keeping Sisters », American Bee Journal, Marengo (Ill.), années 1890
WILSON Emma M.. [1903], « Bee-Keeping as an Avocation for Women », American Bee Journal, January 1903.
WILSON Emma M. [1910], « Preparing Bees for Winter », in : Our Bee-Keeping Sisters, American Bee Journal, 1910.
WILSON Emma M. [1910], « Shipping Extracted Honey. My method of shipping honey », in : Our Bee-Keeping Sisters, American Bee Journal, 1910, No.12.
WILSON Emma M. [1900s-1910s], Titres divers, dont : « Bee-Keeping for Women : Helpful Advice on How They Should Dress for Bee Work », etc. Chroniques de la rubrique Our Bee-Keeping Sisters dans American Bee Journal, 1900-1917.
BAGLEY Nina [2023], Margaret Emma Wilson, Bees and Women, Bee Culture, The Interview Issue, December 2023, p.70-73
Sallie E.Sherman (1843-1901)
Sallie Elizabeth Johnson (Géorgie, 1843-Dallas, Texas, 1901) est née dans une famille d’agriculteurs qui s’installe à Burleson, Texas, en 1852. Son mari, S.G. Sherman, épousé en 1864, meurt dès 1869. Elle achète alors une petite ferme de polyculture, et y installe une première ruche. A partir de 1879, elle découvre progressivement l’apiculture à travers des livraisons des magazines The Beekeepers, Gleanings in Bee Culture ou American Bee Journal ; et quelques manuels très répandus, dont le célèbre « ABC of Bee Culture » de Amos.I. Root. Son rucher dépassera les 50 colonies par l’essaimage, les divisions et l’élevage de reines. Elle abandonne ses abeilles noires et hybrides initiales, jugées trop agressives, au profit d’une italianisation de ses ruches. Elle fait dès lors la publicité des italiennes dans l’American Bee Journal. On a très peu d’images de S.E.Sherman.


Ses principales activités apicoles
Restée veuve, elle fait désormais commerce de miel, de sections, de ruches à cadres mobiles, de cire et même de matériels d’apiculture – enfumoirs, voiles. Elle participe à des expositions locales et nationales d’apiculture (par exemple en 1893 à l’Exposition universelle de Chicago, dont elle garde un grand souvenir), et y remporte des prix pour sa cire. Elle y croise, entre autres, Lucinda Harrison (voir ci-dessus). Elle écrit occasionnellement quelques chroniques dans l’American Bee Journal. C’est dans ce magazine qu’elle met en vente sa ferme et son exploitation apicole à l’automne 1895 (« 50 colonies d’abeilles italiennes et hybrides, deux extracteurs de miel », etc.) et se retire chez son fils à Dallas. En 1896, elle retrace en plusieurs épisodes sa carrière d’apicultrice (brève : 15 ans) dans l’American Bee Journal. Elle y évoque, entre autres, les nombreuses piqûres reçues, et son usage intensif de l’enfumoir…
Quelques publications de et sur Sallie E.Sherman
SHERMAN Sallie E. [1896], « Fifteen Years’ Experience in Beekeeping », American Bee Journal, Feuilleton d’une vingtaine d’épisodes entre le mai 1896, vol.36, no 19 : et fin août 1896, vol.36, no.40. URL :https://digital.library.cornell.edu/catalog/hivebees6366245_6488_019 à URL : https://reader.library.cornell.edu/docviewer/digital?id=hivebees6366245_6488_032#mode/1up
BAGLEY Nina [2024], Mrs Sallie E.Sherman, Bees and Women, Bee Culture, The Interview Issue, October 2024, p.52-53 URL :https://beeculture.com/wp-content/uploads/2024/09/October-2024_V1.pdf
Sarah Jane Wellman Axtell (1839-1924)
Sarah Jane Wellman (épouse de Linus Condit Axtell, d’où les initiales L.C.) (1839-1924) est citée dans la littérature apicole de la fin du XIXᵉ siècle comme une apicultrice très active, installée à Roseville, Illinois (les familles Axtell et Condit s’installent ensuite en Iowa, au tournant du siècle). Elle acquiert sa première ruche en 1871. Dans les décennies suivantes, et malgré une santé fragile qui la handicape, elle s’occupe de plusieurs centaines de colonies, avec une importante production de miel, et de miel en rayons ou sections, très prisé à l’époque, qu’elle commercialisait en particulier à Chicago. Elle est aidée au rucher par une employée et par son mari fermier lors des gros travaux. Très pieuse, sa famille anglaise ayant développe l’Eglise congrégationaliste en Illinois, elle consacre une partie de ses revenus à soutenir des activités missionnaires.

Ses principales activités apicoles
Comme d’autres apicultrices américaines évoquées sur ce blog, Sarah J. Axtell, qui lit beaucoup d’ouvrages apicoles, a publié jusqu’au tournant du siècle articles, lettres et notes pratiques dans les revues apicoles (Farmers Review, American Bee Journal, Gleanings in Bee Culture, National Bee Journal). Elle les signe des initiales S.J. ou L.C.. Elle y est qualifiée de « contributrice pratique » (« A Lady’s experience with bees »), traitant de ses expériences au rucher, des aléas de sa production, ou donnant des conseils d’exploitation. Elle aussi fait la promotion de l’apiculture pour les femmes, comme source de revenus propres.
Quelques publications de et sur Sarah J.Axtell
AXTELL Sarah J. W. [1882], « 180 colonies, 39,000 pounds of honey », American Bee Journal, 1882
AXTELL Sarah J. [1895], « Five American Female Beekeepers », American Bee Journal, couverture, 5 septembre 1895
AXTELL L.C. Mrs [1889-1899], chroniqueuse, American Bee Journal, 1889-1899 , ABJ, Sélection dans: https://digital.library.cornell.edu/catalog/hivebees6366245
– Feeding Bees. An Experience in Feeding and Uniting Colonies, ABJ, January 5, 1889, Vol. 25, Number 1
– Bee-Keeping. A Woman’s Opinion of Learning the Bee-Business, ABJ, Sept.13, 1890, vol. 26, No 37
– Bee-Keeping for Women, ABJ, May 5, 1892, Volume 29, Number 19
– A Few Notes from a Lady Bee-Keeper , ABJ, January 18, 1894, Volume 33, Number 3
– Bee-Keeping for Women , ABJ, May 21, 1896, Volume 36, Number 21
– A Lady’s Experience with Bees in 1897 , ABJ, January 6, 1898, Volume 38, Number 1
– Strawberries and Bees for Women–Propolis, etc. , ABJ, April 27, 1899, Volume 39, Number 17
BAGLEY Nina [2022], Sara Jane Wellman Axtell, Bee Culture, Bees and Women, 1 November 2022. URL: https://beeculture.com/bees-and-women-14/?
Anna E. (J.N.) Heater (1856-1895)
Anna Eliza Case (Ohio, 1856- Kansas City, 1895) est née dans une famille paysanne, parmi 13 frères et sœurs. Elle a d’abord été aide-institutrice, puis a aidé son père à la comptabilité, est ensuite institutrice. La famille d’Anna, qui semble avoir détenu des ruches depuis plusieurs générations, a vécu successivement dans le Michigan, puis en Indiana, puis à Columbus, Nebraska. Elle y épouse l’entrepreneur et voyageur de commerce Jasper N. Heater en 1877. En 1881, alors que son mari est souvent absent pour ses affaires, elle achète 7 ruches, puis développe une activité apicole avec environ 150 colonies, toutes d’italiennes. Elle baptise son rucher « Eureka Apiary », est membre active de la Nebraska Beekeepers Association, qui l’honore du titre de « Bee-Queen of Nebraska ». Elle est également membre de la North American Beekeepers Association. Elle a longuement visité l’Exposition universelle de Chicago en 1893. Elle meurt brusquement à 40 ans, des suites d’une opération bénigne à Kansas City.

Ses principales activités apicoles
Son rucher devient une véritable entreprise qui gagne en réputation. A la production de miel et de cire, elle ajoute le commerce de matériels apicoles, éditant un catalogue annuel et des listes de tarifs, et expédiant dans tout l’Ouest du miel, des essaims et des reines (ce que facilite la proximité de son exploitation de la gare de l’Union Pacific à Colombus). Anna Heater apparaît aussi comme correspondante et praticienne-conseil (rubrique « Letter Box ») pour la presse apicole de son époque. Elle est active dans les revues apicoles à la fin du siècle, signant généralement « Mrs.J.N. Heater », dans l’American Bee Journal ou les Gleanings in Bee-Culture. Comme ses homologues (cf. ci-dessus), elle rédige des notes pratiques sur la gestion des ruches (à cadres mobiles Hoffman), des abeilles (les reines italiennes), et d’un rucher. Elle prononce des conférences, intervient dans des réunions d’apiculteurs. Elle aussi soutient la participation des femmes aux activités apicoles comme moyen d’y gagner une certaine autonomie économique.
Quelques publications de et sur Anna E.Heater
HEATER, Mrs. J. N. [1893-1894], Letter to the editor. Short practical notes, American Bee Journal, 1893-1894, vol. XXXIII (rubriques « Letter Box » & « Reports & Prospects »).
HEATER, Mrs. J. N. [c. 1893], « Woman as a Beekeeper » Biographical sketch, paper presented at the 1893 Nebraska Beekeepers Meeting, and printed in various beekeeping magazines, 1893-1894.
HEATER, Mrs. J. N. [1894], « Hints on Spring Management of Bees », American Bee Journal, 1894, (rubrique « Spring Work Among the Bees » / articles pratiques)
HEATER, Mrs. J. N. [1890s], « Answers and remarks » : on the Italian bee ; on queen breeding, etc., American Bee Journal / Gleanings in Bee-Culture, years 1890s.
DADANT Camille Pierre (1851-1938) [1897], « Mrs. J.N.Heater », Obituary, American Bee Journal, 1897, Vol.37, no 14.
BAGLEY Nina [2023], « Mrs J.N. Heater », Bee Culture, Bees and Women, November 2023, p.56-57 (plusieurs dates erronées). URL: https://beeculture.com/wp-content/uploads/2023/10/November2023_V1.pdf?
REFERENCES COMPLEMENTAIRES
LINSWICK Cyula [1877], « Shall Women Keep Bees », paper read before the Michigan Convention, American Bee Journal, 1877, Vol.13, no 5, p.170-172.
NEWMAN Thomas [1879], « Lady Beekeepers », American Bee Journal , 1879, Vol.15, no 12, p.523.
NEWMAN Thomas G., North American bee-keepers’ society [1885], A brief history of the North American bee-keepers’ society, with a digest of its fifteen annual conventions, and a full report of the proceedings of the sixteenth annual convention, held at Detroit, Michigan, on Tuesday, Wednesday, and Thursday, December 8, 9 & 10, 1885. Chicago, Ill., Office of the American Bee Journal, 1886. URL: https://www.survivorlibrary.com/ _brief_history_of_the_north_american_bee-keepers_society_1886
CROCKETT L.M Mrs., [1885], « Beekeeping for Women », paper read at Maine Convention, American Bee Journal, 1885, Vol. 21, no 30, p.473-474.
HORN Tammy [2005], Bees in America. How the Honey Bee Shaped a Nation, Lexington, The University Press of Kentucky, 2005, 335p.
HORN Tammy [2010], « Women & Beekeeping in Langstroth’s Time », Bee Culture, June 2010, Vol.138, no 6, p.16-18 . URL: https://beeculture.com/wp-content/uploads/2024/04/June-2010-Final-R.pdf?
HORN Tammy [2011], Beeconomy: What Women and Bees Can Teach Us about Local Trade and the Global Market , The University Press of Kentucky, 2011, 392p. > Recension par McNEIL M.E.A. [2012], dans : American Bee Journal, Janv.2012

